LÉONARD DE VINCI :
Léonard de Vinci est le meilleur ami d'Ezio, ainsi que son ingénieur personnel. Il lui fournit toutes sortes de gadgets et machines à partir des pages du codex qu'a écrit Altaïr, et qu'il arrive à décoder ingénieusement. La famille Auditore le patronne, c'est ainsi qu'il rencontre Ezio.Après son départ de Florence, Ezio l'escortera jusqu'à Venise, où il installe son nouvel atelier.Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci)
Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre et sculpteur florentin Andrea del Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en France, à l'invitation du roi François Ier.
Léonard de Vinci est souvent décrit comme l'archétype et le symbole de l'homme de la Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d'invention. Il est considéré comme un des plus grands peintres de tous les temps et peut-être la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de domaines différents ayant jamais vécu.
C'est d'abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres, La Joconde et La Cène, sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées, et son dessin de l'Homme de Vitruve est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seules une quinzaine d'œuvres sont parvenues jusqu'à nous ; ce petit nombre est dû à ses expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets, qui contiennent des dessins, des diagrammes scientifiques et des réflexions sur la nature de la peinture, sont un legs aux générations suivantes d'artistes seulement égalé par Michel-Ange.
Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Très peu de ses projets sont construits, ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d'un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de l'hydrodynamique.
Léonard de Vinci est né le samedi 15 avril 1452 « à la troisième heure de la nuit », c'est-à-dire trois heures après l'Ave Maria, soit 22 h 30, d'une relation amoureuse illégitime entre son père, Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci, notaire, chancelier et ambassadeur de la République florentine et descendant d'une riche famille de notables italiens, et sa mère, Caterina, une humble fille de paysans, dans le petit village toscan d'Anchiano, un village situé à deux kilomètres de Vinci, sur le territoire de Florence en Italie. Une étude en 2006 note qu'il semble probable que Caterina soit une esclave venue du Moyen-Orient.
Léonard, ou plutôt Lionardo selon son nom de baptême, est baptisé puis passe ses cinq premières années chez son père à Vinci, où il est traité comme un enfant légitime. Il a cinq marraines et cinq parrains, tous habitant le village. Il reçoit une instruction et acquiert ainsi la lecture, l'écriture et l'arithmétique. Néanmoins, il n'étudie pas sérieusement le latin, base de l'enseignement traditionnel, et une orthographe chaotique montre que cette instruction n'est pas sans lacune : en tout cas, elle ne fut pas celle d'un universitaire.
À cette époque, les conventions d'appellation modernes ne se sont pas encore développées en Europe. Seules les grandes familles font usage du nom de leur appartenance patronymique. L'homme du peuple est désigné par son prénom auquel on adjoint toute précision utile : le nom du père, le lieu d'origine, un surnom, le nom du maître pour un artisan, etc. Par conséquent, le nom de l'artiste est Leonardo di ser Piero Da Vinci, ce qui signifie Leonardo, fils de maître Piero De Vinci ; néanmoins le « Da » porte une majuscule afin de distinguer qu'il s'agit d'un patronyme. Léonard lui-même signe simplement ses travaux Leonardo ou Io, Leonardo (« Moi, Léonard »). La plupart des autorités rapportent donc ses travaux à Leonardo sans le da Vinci. Vraisemblablement, il n'emploie pas le nom de son père parce qu'il est un enfant illégitime. « Vinci » provient du nom des « vinchi », plantes assimilables à des joncs, utilisées dans l'artisanat toscan et poussant près du ruisseau Vincio.
En 1457, il a 5 ans quand sa mère se marie avec Antonio di Piero Buti del Vacca da Vinci, un paysan de la ville, avec lequel elle aura cinq enfants. Il est alors admis dans la maison de la famille de son père, du village de Vinci, qui, entre-temps, a épousé une jeune fille d'une riche famille de Florence, âgée de 16 ans, Albiera degli Amadori. Celle-ci, sans enfants, reporte toute son affection sur Léonard, mais elle meurt très jeune en couches en 1464. Considéré dès sa naissance comme un fils à part entière par son père, il ne fut cependant jamais légitimé. Son père se maria quatre fois et lui donna dix frères et deux sœurs légitimes venus après Léonard. Il aura de bons rapports avec la dernière femme de son père, Lucrezia Guglielmo Cortigiani, et laissera une note l'appelant « chère et douce mère ».
Sa grand-mère paternelle, Lucia di ser Piero di Zoso, céramiste et proche de Léonard, est peut-être la personne qui l'initia aux arts. Un présage connu rapporte qu'un milan venu du ciel aurait fait un vol stationnaire au-dessus de son berceau, la queue de l'oiseau le touchant au visage.
Giorgio Vasari, le biographe du XVIe siècle des peintres de la Renaissance, raconte, dans Le Vite (1568), l'histoire d'un paysan local qui demanda à ser Piero que son talentueux fils peigne une image sur une plaque. Léonard peignit une image représentant un dragon crachant du feu, si réussie que ser Piero la vendit à un marchand d'art florentin, qui lui-même la revendit au duc de Milan. Entre-temps, après avoir réalisé un bénéfice, ser Piero acheta une plaque décorée d'un cœur transpercé d'une flèche, qu'il donna au paysan.
Le jeune Léonard est proche de la nature, qu'il observe avec une vive curiosité et s'intéresse à tout. Il dessine déjà des caricatures et pratique l'écriture spéculaire en dialecte toscan. Giorgio Vasari, dans sa biographie de Léonard, raconte une anecdote sur les premiers pas dans la carrière artistique de celui qui allait devenir un des plus grands peintres de la Renaissance. Un jour, le père de Léonard, ser Piero, « prit plusieurs de ses dessins et les soumit à son ami Andrea del Verrocchio qu'il pria instamment de lui dire si Léonard devait se consacrer à l'art du dessin et s'il pourrait parvenir à quelque chose en cette matière. Andrea s'étonna fort des débuts extraordinaires de Léonard et exhorta ser Piero à lui permettre de choisir ce métier, sur quoi, ser Piero résolut que Léonard entrerait à l'atelier d'Andrea. Léonard ne se fit pas prier ; non content d'exercer ce métier, il exerça ensuite tous ceux qui se rattachent à l'art du dessin. » C'est ainsi que Léonard est placé comme élève apprenti à partir de 1469 dans un des plus prestigieux ateliers d'art de la Renaissance de Florence sous le patronage d'Andrea del Verrocchio à qui il doit sa formation multidisciplinaire d'excellence, où il côtoie d'autres artistes comme Sandro Botticelli, Le Pérugin et Domenico Ghirlandaio. En effet, jusqu'en 1468, Léonard est recensé comme résident de la commune de Vinci mais il est très souvent à Florence où son père travaille.
Verrocchio est un artiste renommé très éclectique : orfèvre et forgeron de formation, peintre, sculpteur et fondeur qui travaille notamment pour le riche mécène Laurent de Médicis. Les commandes principales sont des retables et des statues commémoratives pour les églises. Cependant, les plus grandes commandes sont des fresques pour les chapelles, comme celles créées par Domenico Ghirlandaio et son atelier pour la Chapelle Tornabuoni et de grandes statues telles que les statues équestres de Gattamelata par Donatello et Bartolomeo Colleoni de Verrocchio.
Après un an passé au nettoyage des pinceaux et autres petits travaux d'apprenti, Léonard est initié par Verrocchio aux nombreuses techniques pratiquées dans un atelier traditionnel, bien que certains artisans soient spécialisés dans des tâches telles que l'encadrement, les dorures et le travail du bronze. Il a donc eu l'occasion d'apprendre notamment des bases de la chimie, de la métallurgie, du travail du cuir et du plâtre, de la mécanique et de la menuiserie, ainsi que des techniques artistiques de dessin, de peinture et de sculpture sur marbre et sur bronze. Il est également initié à la préparation des couleurs, à la gravure et à la peinture des fresques. Par la suite, Verrocchio confie à son élève, qu'il trouve exceptionnel, le soin privilégié de terminer ses tableaux. Mais la formation reçue lors de son apprentissage à l'atelier Verrochio semble plus large encore. Léonard acquiert la connaissance du calcul algorithmique et il cite les deux abacistes florentins les plus en vue, Paolo Toscanelli del Pazzo et Leonardo Chernionese. Plus tard, Léonard paraît bien faire allusion à la Nobel opera de arithmética, de Piero Borgi, imprimée à Venise en 1484, et qui représente bien la science de ces écoles d'abaques.
Il n'y a pas d'œuvre de Léonard connue pendant cette période mais, selon Vasari, il aurait collaboré à une peinture nommée Le Baptême du Christ (1472–1475). C'est d'ailleurs, selon la légende, à cause de la qualité du petit ange peint par Vinci pour ce tableau que Verrocchio, se sentant surpassé par son jeune assistant, décide de ne plus peindre. Selon la tradition qui veut que ce soit l'apprenti qui prenne la pose, Léonard aurait servi de modèle à la statue en bronze de David de Verrocchio. Il est également supposé que l'Archange Raphaël dans l'œuvre Tobie et l'Ange de Verrocchio est le portrait de Léonard.
En 1472, à l'âge de 20 ans, il est enregistré dans le « Livre rouge » de la guilde de saint Luc, célèbre guilde des artistes peintres et des docteurs en médecine de Florence, le Campagnia de Pittori. Il y a quelques traces de cette période de la vie de Léonard, dont la date d'un de ses premiers travaux, un dessin fait à la plume et à l'encre, Paysage de Santa Maria della neve (1473). Par la suite, sa carrière de peintre débute par des œuvres immédiatement remarquables telles que L'Annonciation (1472–1475). Il améliore la technique du sfumato (impression de brume) à un point de raffinement jamais atteint avant lui.
Il est toujours mentionné en 1476 comme assistant de Verrocchio, car, même après que son père lui eut mis en place son propre atelier, son attachement à Verrocchio est tel qu'il a continué à collaborer avec lui. Pendant cette période, il reçoit des commandes personnelles et peint son premier tableau, La Madone à l'œillet (1476).
Léonard s'affirme presque tout de suite comme un ingénieur : en 1478, il offre de soulever, sans en causer la ruine, l'église octogone de Saint-Jean de Florence, le baptistère actuel, pour y ajouter un soubassement.
Les archives judiciaires de 1476 montrent que, avec trois autres hommes, il a été accusé de sodomie, pratique à l'époque illégale à Florence, mais tous ont été acquittés des charges retenues, probablement grâce à l'intervention de Laurent de Médicis.
Deux années plus tard, à 26 ans, il quitte son maître après l'avoir brillamment dépassé dans toutes les disciplines. Léonard de Vinci devient alors maître-peintre indépendant.